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Pauvreté le 15/08/2005 à 11h11

Hier, ou avant-hier... Chaque jour peut-être, il m’arrive de croiser un regard démuni et vidé de tout espoir... Ce regard qu’arborent les êtres en détresse comme une ultime tentative d’affliger nos sens !
Il me navre, me guide vers des larmes sincères. Cependant, je passe mon chemin ; hurle à Dieu la colère de me sentir impuissant ; me cache derrière la certitude de ne rien pouvoir changer à la cruauté de ce siècle ; préfère blasphémer plutôt que d’assumer mes inactions.
Puis, comme pour souligner cette infâme lâcheté, il est temps d’aller déjeuner dans un petit restaurant, qui rassure un estomac déjà trop gâté.

Comme moi, n’avez vous pas détesté ces minutes où vous croisiez sur le parvis d’une église, offerte aux glaces d’un vent vernal, la femme en pleurs, icône universelle d’une Sainte vierge oubliée de tous ? Vous l’avez observée, un instant à peine, comme une peinture irréelle qui encombre pourtant votre quotidien d’un insupportable malaise. Vous restez indulgent car elle vous émeut. Cela est dû sans doute à sa féminité. Elle vous rapproche des sentiments perdus d’une enfance lointaine, qui savait, elle, s’émouvoir des faiblesses humaines sans distinction ni d’âge, ni de sexe.
Ces souvenirs vous autorisent quelques secondes à entrevoir le bilan accablant de nos vies réussies d’hommes socialement accomplis. Croyez bien que dans cette catégorie, il convient d’inclure tant de riches actionnaires que certains pauvres, qui n’éprouvent aucune compassion pour plus dépouillé qu’eux.

Ces vies que nous affirmons accomplies ! C’est ainsi que nous vivons, pour nous seuls et nos familles, quand bien même nous n’oublions pas nos parents et aïeuls dans son acception. Nos certitudes vont même jusqu’à nourrir l’arrogance de nous croire exemplaires quand au nom des nôtres, nous méprisons le reste du monde. Je ne vois dans tout ceci qu’une seule vérité, notre ignominie !

Rassurez-vous, je ne suis pas un de ces utopistes qui s’adresse aveuglément à l’espèce humaine, croyant ouvrir la voie vers une ère nouvelle. Bien au contraire, je suis un être pessimiste.
Conviction est mienne, qu’aucune paix n’est viable. Il y aura toujours la barbarie des âmes intolérantes, les intégrismes religieux, des assassins au nom du règne de l’argent et ces faux hommes de bonne volonté, qui parviennent depuis l’antre des temps à régir nos sociétés selon le sacro-saint principe: “il faut de tout pour faire un monde !”
Certes, ils seront éternellement présents, mais y-a-t-il une seule vraie raison à leur hégémonie ?

Aussi, est-ce à vous que je m’adresse, vous, qui rejetez cette réalité, dont l'œuvre est de dévitaliser nos existences. Je veux croire que nombreux sont les amis d’un rêve, où la vie ne serait plus une course éperdue aux différentes formes de pouvoir, au paraître sans essence, mais une quête d’émotions. Elle trouverait son sens dans la perception d’autrui et le refus de l’indifférence.
Dans ce monde, il y aurait encore des hommes d’affaires, des artisans, c’est évident ! Mais, ils ne passeraient plus leur chemin devant la misère avec la désinvolture et l’assurance que procure le mépris. Ils sauraient se révolter devant l’inacceptable ; Ils auraient conquis leur humanité !

Il ressemble à cela l’univers dont je m’éprends.
Et, mon Dieu, il y a en nous, si peu à changer !

Amitié le 01/08/2005 à 23h35

...

Il se tint en nos cœurs si peu de vérité,
Tant les doutes cruels usent nos certitudes !
Mais nous vivons sans peur car surgit en bonté
Une amitié fort belle osant la plénitude.

La richesse infinie d’un seul regard aimant,
Vint guider l’âme amie vers une joie d’enfant,
Que notre corps adulte avait enseveli
Dans la mémoire occulte de notre simple oubli.

Soudain, il est bon vivre armé de l'insouciance
Qu’un âge neuf et beau nous confie généreux !
O ! comme il est bon vivre dans la douce clémence,
Délivré du fardeau des songes ténébreux.

A vous amis, merci : de mener nos destins
Vers cet empire heureux de nos sens oubliés,
Au nom de tous, ici, jalonnant ce chemin
Que vous ouvrez tout deux... de nous émerveiller.



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